jeudi 22 janvier 2015

Rétablir la force de notre démocratie et de la République




L’émotion suscitée par les attentats qui ont frappé notre pays appelle des réponses politiques à la hauteur de la force de la réaction des Français.

Après le très grand discours républicain du Premier ministre Manuel Valls, mardi 13 janvier dernier à l’Assemblée nationale, des mesures exceptionnelles en faveur du renforcement de notre sécurité et de l’ordre républicain ont été annoncées hier, à l’issue du Conseil des ministres. 2 680 emplois supplémentaires seront affectés aux services de police et de renseignement. 425 millions d’euros de crédits d’investissements seront consacrés au renforcement des moyens matériels des ministères de l’Intérieur et de la Justice. Après le précédent quinquennat, qui avait vu la suppression de 13 700 postes de policiers et de gendarmes et une baisse de 20 % de leurs moyens, la priorité budgétaire donnée à la sécurité depuis 2012 est donc résolument amplifiée, malgré la situation difficile de nos finances publiques. Un projet de loi relatif au renseignement sera débattu dès le printemps à l’Assemblée nationale et je compte m’investir pleinement dans le travail sur ce texte.

Le président de la République a engagé hier également l’action indispensable au sein de l’Education nationale. J'y reviendrai prochainement sur ce blog.

Au-delà de ces décisions concrètes, rétablir l’autorité républicaine, c’est aussi redonner confiance en ceux qui ont pour mission de l’exercer. C’est mon combat depuis que je me suis engagé dans la vie publique, qu’il s’agisse de la probité des comportements individuels ou de la clarté de l’emploi des moyens publics. La loi du 11 octobre 2013 qui a créé notamment la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, à laquelle j’ai beaucoup œuvré, a constitué un progrès majeur, qui place désormais la France parmi les pays au droit le plus avancé en matière d’exigences dans ce domaine. A titre personnel, j’ai aussi pris l’initiative de rendre publiques, depuis mon élection à l’Assemblée nationale, l’emploi que je fais de l’Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) que je perçois et des critères objectifs sur lesquels je me fonde pour répartir les subventions que je suis en mesure d’obtenir au titre de la réserve parlementaire.

Le président de la République a souhaité une nouvelle étape et a confié à Jean-Louis Nadal, président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, le soin de formuler des propositions supplémentaires. J’ai été honoré d’être consulté en amont de la rédaction de ce rapport.

Parmi les mesures qui devraient en découler, je retiens notamment la vérification de la situation fiscale avant l’effectivité de toute nomination à un poste important (et non plus après). Les principaux acteurs de la vie économique seront bientôt intégrés dans le champ des pouvoirs d’investigation de la Haute autorité. Et les étapes de l’élaboration de la loi seront également plus transparentes, puisque les avis du Conseil d’Etat seront dorénavant rendus publics.

Ainsi, inlassablement depuis le début de ce quinquennat et de cette législature, nous poursuivons sans faiblesse notre travail déterminé, afin de redresser notre pays et de rétablir la force de notre démocratie et de la République.

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