vendredi 13 mars 2015

La République partout !





Les épreuves subies par la France au début de cette année ont conforté une conviction qui m’anime depuis déjà longtemps : face au malaise social, démocratique et identitaire de la Nation française, nous avons besoin davantage de République.

La République doit être forte, en agissant concrètement sur deux leviers : la citoyenneté, c’est-à-dire l’appartenance à une communauté de destin et l’adhésion à un socle de valeurs partagées.

Le 13 janvier dernier, devant la Représentation nationale, le Premier ministre Manuel Valls a identifié trois priorités pour relever ce défi. Depuis, le gouvernement décline ces priorités en actes concrets : avec des mesures en faveur de la sécurité et la justice (voir l’article du 20 janvier 2015 sur ce blog intitulé : « Et maintenant… ? »), avec un effort accru dans le domaine de l’éducation (voir l’article du 30 janvier 2015 sur ce blog intitulé : « Le redressement de la France passe aussi par l’école ») du 30 janvier 2015) et par des actions nouvelles pour changer la physionomie des quartiers populaires.

Le Comité interministériel « Egalité, citoyenneté : la République en actes », qui s’est tenu le 6 mars dernier, a été l’occasion de décliner une série d’orientations tournées vers ce troisième objectif.

En matière d’habitat, nous voulons mieux répartir le parc social dans les territoires. La loi pour la solidarité et le renouvellement urbain (SRU) oblige, depuis l’an 2000, les communes à agir pour atteindre 25 % de logements sociaux dans toutes les villes de plus de 5 000 habitants. Certaines municipalités continuant pourtant d’ignorer la loi, les préfets pourront bientôt délivrer des permis de construire en lieu et place des maires, si nécessaire.

A l’inverse, ils pourront limiter leur construction dans les 1 500 quartiers prioritaires de la politique de la ville, dès lors que le taux de logement aidé y dépasse les 50 %. Cette mesure doit permettre aux quartiers populaires, notamment en Seine-Saint-Denis, de gagner en attractivité. Il faut arrêter de concentrer les populations les plus fragiles et les plus en difficulté dans les mêmes quartiers, tandis que d’autres s’exonèrent de toute solidarité. C’est une question de survie, dans un département comme le nôtre.

Au-delà de ces principes, des dispositions concrètes essentielles ont déjà été prises par l’Etat en faveur des quartiers les plus abandonnés de notre circonscription (voir l’article du 8 février 2015 sur ce blog intitulé : « Le gouvernement concrétise ses engagements pour le Bas-Clichy »).

L’engagement citoyen est une chance pour de nombreux jeunes, mais aussi pour la société toute entière. Aujourd’hui, toutes les demandes en vue d’effectuer un service civique ne peuvent être satisfaites. A compter du 1er juin prochain, il deviendra un droit universel.

Et parce que l’engagement ne doit pas être réservé aux jeunes, une Réserve citoyenne permettra à chaque personne désireuse de le faire, de s’engager en faveur de l’intérêt général, en apportant par exemple un soutien à l’enseignement scolaire, dans des domaines aussi divers que les arts, l’environnement, l’histoire, la communication…

C’est par la mise en œuvre de l’ensemble des décisions annoncées au cours de ces dernières semaines que nous contribuerons, ensemble, dans la durée, à transformer profondément notre pays, pour l’extraire des difficultés accumulées depuis trop longtemps, par manque d’ambition et de volonté de changement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire