mercredi 4 mars 2015

Parce que la solidarité, ce n'est pas de l'assistanat, le gouvernement intensifie la lutte contre la pauvreté





La crise économique de notre continent est particulièrement dure pour les plus fragiles, même pour celles et ceux qui peuvent être considérés comme épargnés parce qu’ils ont un emploi.

La pauvreté a aujourd’hui plusieurs visages. Elle touche bien sûr les chômeurs. Elle concerne aussi de nombreux jeunes qui n’ont pas encore pu accéder à un emploi stable, les travailleurs précaires qui sont de plus en plus nombreux, les familles monoparentales, les retraités qui ne perçoivent qu’une faible pension... 

Il appartient à un gouvernement de gauche de combattre la pauvreté, mais aussi de la prévenir. Tel est le sens de la feuille de route 2015-2017 du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale lancé dès le début du quinquennat, que le Premier ministre Manuel Valls a détaillé hier.

Cette feuille de route s’articule autour de trois axes, qui fondent ce plan depuis le début de sa mise en oeuvre en 2013 : la prévention des ruptures, l’accompagnement des personnes en difficulté et l’action partenariale entre les territoires et les personnes. Cette nouvelle étape prévoit aussi la création d’une « prime d’activité » à compter du 1er janvier prochain.

Inspirée du rapport de mon collègue député membre du groupe socialiste, républicain et citoyen (SRC) Christophe Sirugue, cette prime a vocation à encourager l’activité, en soutenant le pouvoir d’achat des travailleurs ayant un revenu jusqu’à environ 1400 euros mensuels. Elle concernera entre 4 et 5 millions d’actifs et viendra se substituer au Revenu de solidarité active (RSA) activité et à la Prime pour l’emploi (PPE), trop complexes et peu efficaces. 

En effet, la PPE a pour défauts d'être versée avec un décalage d'un an comme tout crédit d'impôt, et d'être distribuée très largement ce qui aboutissait à un saupoudrage souvent sans effet. Quant au RSA-activité, qui sert de complément à un petit salaire pour quelque 750.000 ménages bénéficiaires, il n'est demandé que par un tiers des personnes qui pourraient y prétendre, en raison notamment de la complexité des démarches exigées.

Outre la création de la prime d’activité, la revalorisation annuelle du RSA socle (+ 10 % sur l’ensemble du quinquennat) sera poursuivie, le complément familial et l’allocation de soutien familial seront augmentés, la « garantie jeune » sera étendue pour bénéficier à 100 000 jeunes d’ici à 2017 (contre 50 000 en 2015) et le droit à une formation qualifiante sera désormais gratuit pour les demandeurs d’emploi.

Ce plan concerne également le logement. L’objectif est de réduire de 10 000 les nuitées hôtelières d’hébergement d’urgence, qui coûtent cher et constituent une réponse très insatisfaisante, au profit de 13 000 solutions intermédiaires. Il s‘agit là, de sortir de la gestion d’urgence en matière de précarité au profit de solutions plus durables.

La réduction des inégalités sociales en matière de santé sera poursuivie au moyen de la généralisation du tiers payant pour les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé, en rendant gratuit la vaccination dans certaines structures et en prenant en charge à 100 % les actes de biologie et d’échographie pré et post IVG.

En continuant de faire de la lutte contre la pauvreté une priorité de son action, le gouvernement réaffirme sa détermination à agir pour plus de justice, en même temps qu’il agit pour redresser la situation économique et financière de notre pays.

Je forme le vœu que ce plan produise rapidement ses effets, notamment en Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France métropolitaine.

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