mercredi 10 juin 2015

Redoubler d'efforts pour l'emploi




Faire redémarrer la France, qui subissait une croissance atone depuis trop longtemps, est notre priorité depuis le premier jour du quinquennat. Après trois années d’efforts, la reprise est enfin de retour en France avec, pour le seul premier trimestre de l’année 2015, une progression de + 0,6 %.

Le contexte international -sur lequel le président de la République et le gouvernement ont pesé, notamment s’agissant du cours de l’euro et de la baisse des taux d’intérêts- y a naturellement contribué.

La politique économique menée en France depuis la mi-2012 avec constance et détermination, en dépit des doutes et des critiques venues de tous côtés, commence également à porter ses fruits.

En décidant de baisser les prélèvements et les charges sur les entreprises de près de 40 milliards d’euros de 2014 à 2017 pour leur permettre de reconstituer leurs marges, afin qu’elles aient ensuite les moyens d’investir et enfin d’embaucher, en maîtrisant nos dépenses publiques par un plan d’économies de près de 50 milliards d’euros sur la même période et en réformant des pans entiers d’une économie abimée durant une décennie, nous avons réussi à améliorer enfin nos indicateurs économiques structurels.

Mais ces premiers résultats demeurent trop fragiles et ne portent pas encore leurs fruits en termes de réduction du chômage. Notre responsabilité est donc de continuer d’agir, afin de créer toutes les conditions permettant la consolidation de la reprise.

Tel est le sens des annonces en faveur des acteurs essentiels pour la performance de notre économie que sont les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME), faites hier par le Premier ministre Manuel Valls.

Les TPE et les PME sont essentielles pour notre économie. Elles représentent 99,8 % des entreprises françaises et emploient près de 50 % des salariés. Conformément aux engagements de campagne de François Hollande, nous avons déjà pris plusieurs mesures en faveur des TPE-PME depuis trois ans, notamment en matière de réduction des délais de paiement ou d’allégements fiscaux. Mais parce qu’elles sont par nature plus sensibles aux crises que les grands groupes, il fallait faire davantage.

Un des freins à l’embauche, dans une petite structure, c’est le risque. A ce titre, l’absence de plafonds pour les indemnités prononcées par les Conseils des prud’hommes en réparation de l’absence de cause réelle et sérieuse du licenciement, constitue, du point de vue de l’employeur, un frein conséquent au recrutement d’un premier ou d’un salarié supplémentaire. L’absence de plafonds est d'ailleurs aussi préjudiciable aux salariés, qui peuvent être traités de manière très différente, selon les juridictions. Une des dispositions nouvelles de la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques viendra donc encadrer le montant des indemnités pour les licenciements dénués de cause réelle et sérieuse. Les atteintes graves au droit du travail comme la discrimination, le harcèlement ou le non-respect de l’égalité professionnelle ne seront toutefois pas soumises à ce plafonnement, en raison de leur gravité.

Chacun peut le comprendre, le recrutement du premier salarié est aussi une première étape difficile à franchir dans la vie d’un créateur d’entreprise ou d’un artisan indépendant. Il change en effet la nature de ses fonctions. D’entrepreneur, il devient employeur. Pour l’y inciter, une mesure temporaire d’aide au recrutement du premier salarié de 4000 euros sur deux ans, sera mise en œuvre très rapidement.

Enfin, les entreprises peuvent avoir besoin de renouveler un contrat à durée déterminée (CDD) ou d’intérim, plutôt que d’embaucher définitivement, le temps que leur carnet de commande se consolide. Pour le salarié, ce renouvellement est une opportunité car, en l’état actuel de notre droit, il risque davantage le licenciement au terme de son CDD que la signature d’un contrat à durée indéterminée (CDI). Aujourd’hui, les CDD et contrats d’intérim ne peuvent être renouvelés qu’une seule fois. Désormais il sera possible de les renouveler deux fois, pour une durée ne pouvant toujours pas excéder 18 mois.

Toutes ces mesures n’ont qu’un seul objet : l’emploi, pour en finir avec le chômage de masse qui mine la France et les Français depuis bien trop longtemps.

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