jeudi 31 mars 2016

Ne rien lâcher dans la bataille pour l'emploi




Même si nous peinons encore à en voir les effets dans notre quotidien, lentement mais sûrement, tous les indicateurs du redressement économique et financier de notre pays s’améliorent.

Ainsi en va-t-il du recul constant du déficit des finances publiques (3,5 % du Produit intérieur brut fin 2015, contre 5,2 % en 2011) ou du taux de croissance (1,2 % en 2015 contre 0 % en 2012).

Ces résultats sont supérieurs aux prévisions, alors que les gouvernements avaient par le passé une fâcheuse tendance à l’optimisme, qui les conduisait à bâtir leurs budgets sur des estimations enjolivées.

Loin de moi, cependant, l’idée de plastronner. Tant que nous ne serons pas parvenus à sortir de la spirale du chômage de masse, rien ne sera porté à notre crédit.

L’état de délabrement dans lequel nous avons trouvé l’économie française au printemps 2012, tel qu’il a été décrit dans le rapport Gallois remis dès l’automne de cette même année, n’a pas aidé à une reprise rapide. La démographie, qui constitue par ailleurs un atout, ne facilite pas non plus la baisse du nombre de chômeurs. Ainsi, bien qu’en 2015 le solde net de créations d’emplois soit redevenu positif, cette tendance est loin de compenser le nombre d’arrivées sur le marché du travail.

Voilà pourquoi le gouvernement a décidé d’agir plus fort et plus vite, pour contribuer à lever tous les verrous à l’embauche. C’est là, notamment, l’un des objectifs du « projet de loi travail », dont l’examen a débuté cette semaine en commission à l’Assemblée nationale. C’est là, également, la vocation de la loi issue d’une initiative parlementaire, dont les dispositions en faveur de la lutte contre le chômage de longue durée seront expérimentées dans les prochaines semaines au sein des territoires sélectionnés.

La mise en œuvre du plan « embauche PME », annoncé par le président de la République le 18 janvier dernier lors de ses vœux aux acteurs des entreprises et de l’emploi, que j’évoquais dans ce blog le 22 janvier (http://pascalpopelin.blogspot.fr/2016/01/amplifier-nos-efforts-pour-lemploi.html), poursuit la même ambition.

Prenant la forme d’une prime de 4 000 euros sur deux années, distribuée à toute entreprise de moins de 250 salariés qui recrute un employé payé entre 1 et 1.3 fois le Smic, un premier bilan de ce dispositif s’avère des plus encourageants. 100 000 recrutements, dont 75 % en CDI, ont ainsi été effectués depuis sa mise en place au début de l’année. On estime à 1 million le nombre total d’emplois qui pourraient être créés ou pourvus grâce à cette mesure, pour l’ensemble de l’année 2016. En Seine-Saint-Denis, depuis janvier, le nombre d’embauches ayant découlé de ce coup de pouce de l’Etat est à ce jour de 1 023.

En dépit des doutes, des caricatures, nous poursuivons le combat pour l’emploi et contre le chômage. Je forme le vœu que les initiatives constantes et cohérentes engagées depuis 2012 portent pleinement leurs fruits et deviennent palpables. Non pour les élus qui les ont soutenues avec conviction et détermination contre vents, marées et coups de pieds de l’âne de tous ordres, mais pour tous ceux qui désespèrent de trouver ou de retrouver un jour un emploi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire