jeudi 21 avril 2016

Priorité jeunesse : le choix de la gauche




Un pays dont la jeunesse se désespère est un pays sans avenir. Voilà pourquoi, face au creusement des inégalités à l’école -qui avait atteint un niveau inédit au terme du précédent quinquennat- face à la persistance du chômage de masse qui touche les 18-25 ans et plus particulièrement ceux qui sont dépourvus de qualification ou qui ne disposent pas des « clés » pour se vendre sur le marché du travail notamment dans nos quartiers populaires, face aussi à toutes les difficultés qui se posent  lorsque l’on veut légitimement concrétiser son désir d’autonomie et d’indépendance, le président de la République a décidé de faire de la jeunesse la priorité de son mandat.

Comme pour tout le reste, redonner espoir et confiance à ceux qui seront et feront l’avenir de notre pays demain ne se concrétise pas en un claquement de doigt. A l’image de l’ensemble des politiques publiques mises en œuvre par le gouvernement et sa majorité depuis 2012, cet engagement nécessite du temps pour produire ses effets.

En tant qu’élu de la Nation, mais aussi en tant que père de deux adolescentes, je comprends et j’entends les inquiétudes, les craintes, les angoisses ressenties par la jeunesse et exprimées encore ces dernières semaines au moyen de mobilisations diverses.

Mais derrière ce que ceux qui ne savent que critiquer estiment n’être qu’un slogan, la priorité à la jeunesse depuis 2012, ce sont bien des décisions qui se déclinent en mesures et en actions, au profit de l’accompagnement, de l’insertion et de la réussite du plus grand nombre.

Tel est le sens, par exemple, du recrutement de 60 000 enseignants supplémentaires d’ici à 2017, ainsi que de l’ensemble des mesures prises en faveur de la refondation de l’Education nationale, que j’ai détaillés, pour les moyens affectés à la Seine-Saint-Denis, dans un article publié sur ce blog le 6 avril dernier.

Telle est également la vocation des actions mises en place à destination plus spécifiquement des étudiants, parmi lesquelles la revalorisation des bourses, dont celles attribuées sur critères sociaux représentant un effort pour l’Etat de 450 millions d’euros, ou encore la mise en chantier de 40 000 logements universitaires supplémentaires qui seront livrés avant la fin du quinquennat. L’encadrement des loyers à Paris, ainsi que la baisse des frais pratiqués par les agences immobilières ont aussi rendu un peu moins difficile l’accès à un logement digne pour les étudiants, même si tant reste à faire.

Tel est aussi l’objectif de l’ensemble des dispositifs en faveur de l’emploi des jeunes mobilisés depuis 2012. Ceux-ci sont multiples, pour répondre et apporter une solution à la diversité des situations des jeunes en matière d’accès à l’emploi. Ces dispositifs concernent notamment la revalorisation financière et l’encadrement plus strict des stages qui étaient l’objet de trop nombreuses dérives,  la relance active de l’apprentissage qui est un véritable atout pour concrétiser une première embauche et favoriser l’accès à un CDI, ou encore la création de 250 000 emplois d’avenir qui s’adressent davantage à ceux qui n’ont pas ou peu de qualification et qui constituent souvent un tremplin vers un travail durable.

Dans sa philosophie générale, à l’inverse de la caricature que beaucoup en font, le projet de loi «  travail » poursuit cette même ambition à l’égard de la jeunesse. D’une part, parce qu’il vise à favoriser le recrutement en CDI, à l’heure où 87 % des premières embauches se font encore sur la base d’un CDD. D’autre part, parce qu’il complète utilement le panel de mesures de nature à leur permettre d’accéder à ce premier emploi, qu’il s’agisse de la généralisation de la "garantie jeunes" (un dispositif qui marche, là où il a été expérimenté depuis deux ans), de la création d’une aide à la recherche du premier emploi (Arpe) qui pourrait entrer en vigueur dès le mois de septembre 2016, de l’amélioration des droits et de la rémunération des apprentis qui participeront de l’attractivité de ce mode de formation professionnalisant, de la mise en place d’une nouvelle valorisation des bourses lycéennes, étudiantes et à destination de ceux qui sont sortis du système éducatif et souhaitent reprendre leurs études, ou encore du renforcement des dispositifs de formation.

Ces efforts et ces actions en direction de la jeunesse seront inlassablement poursuivis et amplifiés jusqu’au terme du quinquennat. A ceux qui les mettent en oeuvre de savoir les faire connaître et les expliquer. A chacun de bien réfléchir, d’analyser, de comparer le passé et les projets des uns et des autres, pour juger de la pertinence de poursuivre dans cette voie, ou bien de la remettre en cause, en lâchant la proie pour l’ombre...

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