vendredi 29 avril 2016

Une Nation solidaire, pour faire face à ses défis




La République française est solidaire. La fraternité est inscrite dans sa devise et dans son histoire, jalonnée par la création de dispositifs d’accompagnement et de prise en charge des plus vulnérables, parmi les plus protecteurs au monde.

A l’heure où les uns plaident ouvertement pour remettre en cause cette tradition qu’ils qualifient de « système d’assistanat », quand d’autres s’affirment « lassés » par les valeurs républicaines comme on en aurait ras la casquette d’une bonne chanson trop entendue, alors que d’autres encore dénient l’engagement du gouvernement en faveur de la lutte contre les inégalités, je veux redire, comme l’a fait le Premier ministre dans une récente tribune publiée sur sa page facebook, pourquoi et comment ceux à qui les Français ont confié la responsabilité de l’Etat en 2012, inscrivent leur combat dans les traces des grandes avancées sociales qui ont toujours constitué l’identité de la gauche.

Il est aujourd'hui dans notre pays, une réalité insupportable. Notre économie reprend progressivement mais sûrement des couleurs, nos finances publiques sont en constant et significatif assainissement depuis quatre ans, le chômage de masse semble enfin stabilisé mais à un niveau bien trop élevé. Ces résultats sont encourageants, surtout si l’on veut bien se rappeler d’où nous sommes partis au printemps 2012. Mais ils ne doivent pas nous faire oublier que la fracture persiste, entre ceux qui s’en sortent bien et ceux pour lesquels boucler les fins de mois est chaque fois un parcours du combattant.

Plus de huit millions d'habitants vivent aujourd’hui en France dans la pauvreté. Cette situation n’est pas acceptable pour un pays dont la constitution consacre, dans son préambule, le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence. Certains se revendiquent « saoulés » par ce principe. D’autres se lavent les mains de la misère. La gauche qui accepte de se confronter au défi de l’exercice du pouvoir, plutôt que de s’en tenir à une posture d’incantation et de protestation permanente, s’est pour sa part préoccupée depuis quatre ans de revisiter les modalités de la solidarité nationale, pour amplifier les dispositifs dont l’utilité et l’efficacité sont toujours réelles, tout en réformant les dispositifs obsolètes et non pertinents.

Tel était le sens de la mise en place du plan contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale lancé en 2013. Revalorisation de 10 % sur cinq ans du Revenu de solidarité active (RSA), augmentation de 25 % des prestations familiales destinées aux parents isolés et de 50 % pour les familles nombreuses les plus démunies, élargissement des possibilités de scolarisation des enfants de moins de trois ans en particulier dans les zones d’éducation prioritaire : tels sont parmi d’autres, les actes de ce quinquennat.

S’y ajoutent le renforcement de l’accès à une complémentaire santé pour les salariés du secteur privé, la généralisation du tiers payant, la création d’une garantie jeune sous la forme d’allocation pour accompagner vers l’emploi ceux qui en sont éloignés, ou encore l’instauration de la prime d’activité afin que la reprise d’un emploi ne s’accompagne pas d’une baisse de ressources.

L’année 2016 sera aussi marquée par l’accélération des mesures de simplification permettant de garantir l’accès aux droits. Contrairement à une idée reçue, nombreux sont en effet les foyers qui ne font pas valoir leurs droits à la solidarité faute d’information et de lisibilité des dispositifs. Travailler à cette clarification constitue donc un véritable enjeu pour réaffirmer notre rejet d’une société de précarité.

Cette politique de solidarité, dont personne ne parle et que personne ne semble voir, nous la conduisons depuis le début du quinquennat, tout en menant résolument le redressement des comptes publics, en luttant davantage contre la fraude, en rétablissant l’autorité de l’Etat et en redonnant de la compétitivité à notre économie.

L’intérêt général voudrait que ce cap équilibré soit maintenu dans la durée. La mise en œuvre de l’austérité préconisée par tous les candidats à la primaire de la droite quels qu’ils soient, l’isolement de la France prôné par l’extrême droite, tout comme le refus de tenir compte des réalités budgétaires théorisé par une certaine gauche contemplative ou radicale, seraient en effet des options douloureuses et dangereuses pour la France, les Françaises et les Français. Si la politique veut conserver du sens, c'est entre ces différentes options que devrait se concentrer le débat préalable aux choix nationaux qui interviendront en 2017.

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