jeudi 8 septembre 2016

La gauche qui agit, pour un système de santé plus juste




Que la droite et l’extrême-droite taisent ou s’opposent aux réformes sociales du quinquennat est dans l’ordre des choses. Ces questions n’ont jamais passionné de ce côté-là de l’échiquier politique. En revanche, je considère totalement mortifères, ceux qui à gauche multiplient depuis le début de la législature les procès en trahison à l’égard de la majorité, prétendant qu’elle aurait honteusement tourné le dos aux objectifs de progrès social et de réduction des inégalités qui font son identité.

Je ne blâme pas et ne blâmerai jamais ceux de nos compatriotes qui témoignent d’une impatience compréhensible à constater une amélioration concrète, lorsque leur vie personnelle est difficile. Leurs attentes sont légitimes. Je suis en revanche bien plus sévère envers les motivations des responsables politiques qui dressent ce genre d’analyses caricaturales, dans un but qui n’a surtout rien d’altruiste.

Par souci de rétablir certaines vérités, je veux rappeler le chemin que nous avons accompli en un peu plus de quatre ans pour rendre notre société plus protectrice et plus solidaire. En ayant parfaitement conscience que beaucoup reste à faire.

Non, la gauche aux responsabilités, qui s’est pleinement consacrée à l’exercice du pouvoir dans un esprit de loyauté, n’a pas bradé le modèle social français. Les mesures que nous avons votées en matière de santé publique me semblent en témoigner tout particulièrement. Nous avons agi, malgré un héritage budgétaire qui n’autorisait presque rien, pour préserver l’excellence de notre offre de soins, reconnue dans le monde entier, tout en améliorant son accès pour le plus grand nombre.

Parce que nous ne pouvions laisser perdurer une situation conduisant un Français sur quatre à renoncer à se soigner pour des raisons financières, nous avons mis en place la généralisation du tiers payant. Il permet aujourd’hui aux plus vulnérables et demain à tous les assurés, de ne plus avancer les frais lors d’une consultation chez le médecin généraliste.
Une étape supplémentaire dans ce processus a été franchie le 1er juillet dernier, pour les patients bénéficiant d’une couverture sécurité sociale à 100 %. Il aura fallu, pour faire aboutir cette véritable révolution qui sera totalement en application le 1er janvier prochain, mener un combat de haute lutte.

Aucun déremboursement, aucune nouvelle franchise n’ont été appliqués depuis 2012, contrairement à la doctrine retenue par la précédente majorité, qui avait contribué à éloigner les plus fragiles du circuit de soins.

Nous avons également amélioré la prise en charge des affections de longue durée et mis en oeuvre une couverture à 100 % du cancer du sein et du diabète notamment. L’ensemble de ces dispositifs nouveaux ont permis de faire diminuer de manière significative la part des dépenses de santé restant à la charge des ménages, comme en attestent les dernières données publiés en début de semaine par la direction des études du ministère des Affaires sociales.

Parce que nous avons voulu répondre aux défis, nouveaux ou plus anciens, qui se posent en matière de soins, nous avons renforcé l’accès à l’IVG et la contraception. Nous avons œuvré à la diffusion des bonnes pratiques de santé dès le plus jeune âge, avec la mise en œuvre des « parcours éducatif en santé » qui s’intéressent tout particulièrement à la lutte contre l’obésité.

Nous avons édifié un système plus complet et adapté de prise en charge de la perte d’autonomie, dont j’ai présenté le contenu dans un précédent article publié sur ce blog.

Nous avons créé un véritable droit à l’oubli, pour permettre aux malades guéris de s’assurer et d’emprunter, sans avoir à justifier de leurs antécédents médicaux.

Depuis l’été 2012, nous nous sommes donc inscrits dans les pas de cette gauche qui a construit pas à pas, au cours des dernières décennies, l’essentiel de notre modèle social.  Nous nous sommes placés dans la continuité de ceux dont tout le monde reconnait aujourd’hui l’engagement et le volontarisme à gauche, mais dont on oublie souvent qu’ils étaient -en leur temps- l’objet des mêmes procès en trahison.

Nous l'avons fait enfin, ce qui constitue là encore un élément tout aussi inédit qu'essentiel, en réduisant de moitié les déficits abyssaux des comptes sociaux qui nous avaient été laissés.

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