jeudi 17 novembre 2016

Il vous proposent de choisir leur candidat, je pense qu'il faut combattre leur projet




Alors que s’achève la campagne pour le 1er tour des primaires de la droite et du centre en vue de la prochaine élection présidentielle, je vous propose de vous arrêter quelques instants sur le sens du socle commun qui fonde le projet de cette famille politique pour l’avenir de la France.

En effet, choisir un candidat ou une candidate ne peut se résumer à opérer un casting. Ce qui compte, c’est la direction dans laquelle sera conduit le pays durant cinq ans.

Ma première observation d'ailleurs, est qu’il n’y a guère de différence entre les propositions avancées par les candidats qui ont le plus de chance de l’emporter. François Fillon, Alain Juppé, Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy -qui ont tous gouverné ensemble durant dix ans- n’ont eu de cesse de centrer le débat sur de dérisoires questions de personne, mais ils partagent un même objectif : amorcer un tournant résolument libéral, portant de graves attaques assumées au modèle social que nous avons préservé depuis 2012, parce qu’il nous a permis de résister mieux que beaucoup d’autres de nos voisins aux assauts de la crise économique.

L’axe principal et commun à ces candidats consiste à revenir notamment sur toutes les avancées sociales que nous avons mises en œuvre ou confortées depuis 2012, afin d’offrir davantage de protection à nos concitoyens, tout en préparant l’avenir des jeunes générations.

Un service public au rabais, qui déserte peu à peu les territoires périphériques et ruraux : voilà d’abord ce que la droite se prépare à nous resservir en cas de victoire, dans la même veine que ce qu’elle fit de 2002 à 2012 et que nous avons eu bien de la peine à réparer depuis, avec les moyens de l’héritage d’un Etat au bord de la ruine. Préconiser la suppression de centaines de milliers de postes de fonctionnaires (seul le volume dépend, selon les candidats), cela signifie concrètement moins d’éducation, moins de sécurité et moins de soins pour tous.

Des droits en moins pour le plus grand nombre, ciblant encore et toujours les plus modestes, tel est l’un des autres volets du programme commun aux candidats de la droite, qui proposent pêle-mêle de supprimer la généralisation du tiers payant, de supprimer les acquis de la réforme des retraites que nous avons adoptée en 2014 (dont la possibilité de cesser son activité à 60 ans lorsque l’on a commencé à travailler tôt ou encore la prise en compte de la pénibilité du travail). Avec eux, selon l’heureux vainqueur, ce sera 65 ans, 67 ans, ou plus, pour tous !

Revenir à un fonctionnement archaïque de nos institutions et des pouvoirs publics, vis-à-vis duquel les citoyens sont pourtant en demande de modernisation, tel est enfin ce que nous réserve ceux qui se sont inlassablement et méthodiquement opposés depuis près de cinq années à toutes les réformes que nous avons engagées pour introduire davantage de transparence, de probité et de respect de l’Etat de droit dans la sphère publique et politique.

Alors je comprends bien que certains, dimanche, sont tentés d’aller voter pour faire barrage à tel ou tel, qu’ils estiment moins pire que tel autre. Il me semblerait davantage judicieux de se fixer comme objectif d’aller voter avec discernement en 2017, pour refuser des choix de société connus, déjà mis en œuvre par le passé et qu’on n’ont jamais produit rien de bon pour la France et les Français.

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